jeudi, mai 18, 2006

Visite au Parlement flamand.

Le vendredi 12 mai 2006 tous les élèves de la dernière année du Sint-Janscollege ont visité le Parlement flamand à Bruxelles et ont vu comment fonctionne le système démocratique en Flandre.







Pour lire la brochure avec toutes les informations en français sur le Parlement flamand, cliquez sur http://jsp.vlaamsparlement.be/docs/biblio/brochures/frans.pdf

Les traditions démocratiques en Pologne.

Nous voulons vous présenter quelques évènements de l’histoire de la Pologne qui se rapportent à l’héritage démocratique de notre pays. Nous nous référons aux différentes époques où la démocratie apparaissait sous des formes variées.

Constitution du 3 mai 1791


La Constitution du 3 Mai (peinture de Jan Matejko, 1891)

Le premier évènement que nous voulons présenter, c’est la déclaration de la Constitution du 3 mai 1791.
C’est l’un des évènements majeurs de la Pologne démocratique. Cette année, nous célébrons le 215 anniversaire de la déclaration de cette constitution.
A l’époque, vers la fin du XVIIIe siècle, la Pologne traversait la crise du fonctionnement de l’Etat. C’était une crise interne : la faiblesse et l’impuissance du pouvoir exécutif du roi face à la domination de la noblesse qui ne voulait que satisfaire ses intérêts particuliers. Les nobles, une couche aisée mais pas homogène parce que représentée autant par des magnats riches possesseurs de grands territoires que par des nobles pauvres dépossedés de terre, avaient acquis durant deux siècles précédentes, les droits sacrés de la liberté. Les nobles se rassemblaient dans les diètes nationales et régionales et chacun d’entre eux pouvait dire non à une loi proposée, le fameux liberum veto, et par là dissoudre l’assemblée. Cette pratique a mené à la décompositon de l’Etat.
Sur le plan international, la Pologne s’est vue confronter à la puissance grandissante de ses voisins : la Prusse, la Russie et l’Autriche. Le danger imminent de l’intervention de ces pays a incité le parti patriotique avec le roi Stanislas Auguste Poniatowski à faire le dernier pas afin d’assainir le régime.
Pendant la Grande Diète (1788-1792), malgré une forte opposition des nobles, le roi et ses partisans ont réussi à déclarer la constitution, un acte législatif majeur, très moderne à l’époque. C’était une première constitution libérale en Europe. Cette constitution réformait plusieurs domaines de la vie. Les bourgeois étaient désormais représentés à la Diète et avaient la possibilité de faire carrière dans l'administration, on a rétabli la monarchie héréditaire; les paysans étaient désormais soumis à la juridiction de l'État et non plus à celle de leurs seigneurs; on a aboli le liberum veto. Pour assurer la garde du pouvoir exécutif, la « Garde des Lois de la Nation » a été assurée par le roi, le primat et 5 ministres.
La Constitution du 3 mai était le point de départ pour les réformes ultérieures. Malheureusement, elle n’y a pas abouti à cause de la guerre contre la Russie en 1792, suite au complot des nobles opposants (la Confédération de Targowica). La guerre s’est soldée par le premier partage de la Pologne.
Dans l’histoire de Pologne, la Constitution du 3 mai est devenue symbole du patriotisme. Une fois l’indépendance recouvrée en 1918, la Diète a déclaré le jour de l’anniversaire de la Constitution du 3 mai comme fête nationale.
Après la Seconde Guerre, les communistes ont interdit de commémorer cette fête.
Celle-ci n’a été rétablie qu’en 1990 après la chute du communisme.

Ola et Agata
(groupe d’e-twinning de ZSP1 de Rybnik)

vendredi, mai 05, 2006

l'Holocauste

Le premier sens de ce mot vient du grec : holos , tout et kaiein, brûler. Chez les Hébreux, ce terme se rapportait au sacrifice dans lequel la victime était entièrement brûlée et ainsi sacrifiée. L’extermination des Juifs par les nazis entre 1939 et 1945 a fait revêtir tragiquement à ce mot un autre sens. L’Holocauste dit aussi la Shoah, c’est le crime commis contre tout un peuple, le projet inhumain de l’anéantissement du peuple juif, la barbarie, le génocide réalisé méthodiquement dans les camps d’extermination situés principalement dans les pays occupés par le Reich hitlérien. Cette extermination est issue de l’idéologie raciste d’Hitler et constituait pour les nazis « la solution finale à la question juive », die Endlösung.
Selon les estimations des historiens le nombre des victimes représente entre cinq et six millions d’êtres humains. Les plus grands camps d’extermination ont été situés sur le territoire de la Pologne occupée par les Allemands, car la Pologne d’avant la guerre abritait la plus nombreuse communauté juive en Europe. Ce sont aussi les Juifs polonais qui ont péri les plus nombreux. Et avec eux, toute une culture juive qui existait en Pologne depuis le Moyen-Age a disparu. Mais les victimes ont été aussi déportées de plusieurs pays européens. Parmi les camps d’extermination celui d’Auschwitz-Birkenau est le plus connu mais il en y a eu d’autres : Treblinka, Belzec, Sobibor, Chelmno, Majdanek.

L’année passée, on a célébré le 60e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau et c’était aussi, pour nous les jeunes, un évènement important qui nous faisait réfléchir sur l’histoire et le sens de cette tragédie. Nous avons entendu encore une fois des témoignages saisissants des survivants et leur appel à ne pas oublier. Pour nous, les jeunes, il est fondamental de voir qu’en gardant en mémoire les tragédies passées, nous devons nous efforcer de faire aujourd‘hui le monde meilleur. Pour le faire, il faut comprendre que nos rapports aux autres sont décisifs, que c’est de nous que va dépendre l’avenir. Organiser un monde idéal, ç’a été un rêve de beaucoup de gens et souvent échoué. En revanche, chacun peut prouver par son attitude la tolérance, l’ouverture, le respect envers les autres contre la xénophobie, le racisme et l’agression. L’appel des survivants de l’Holocauste devient pour nous un devoir de la défense des valeurs de la société pour que le mal ne redevienne pas réel.
En Pologne, à l’école secondaire particulièrement, nous approchons de façon plus précise l’histoire de la Shoah en cours d’histoire et de littérature. Les récits de Primo Lévi, de Tadeusz Borowski, d’Hannah Krall et d’autres, le film comme Shoah de Claude Lanzmann nous font revivre la tragédie de l’époque. Chaque année, les groupes d’élèves de notre école visitent aussi le site du camp d’Auschwitz-Birkenau, un évènement toujours impressionant.
Nous avons lu la relation de votre visite cette année à Auschwitz et nous voyons que les démarches faites en Belgique et Pologne pour qu’on garde la mémoire sont pareilles. C’est très prometteur pour l’avenir.

Merci d’avoir partagé avec nous vos impressions de votre visite à Auschwitz.


Ola, Agata et Monika
(groupe d'e-twinning de ZSP1 de Rybnik, Pologne)